Rassurez-vous : votre arrêt maladie ne vous expose pas à un licenciement immédiat. En clair, le dépôt de bilan suspend le contrat de travail, mais ne le rompt pas. Vos indemnités journalières (IJ) sont versées par la CPAM, indépendamment de la situation de l’entreprise. L’AGS intervient aussi pour sécuriser vos créances salariales en cas de liquidation. Même en cas de licenciement économique, vos droits sont protégés. Priorité ? Déclarer vos créances au liquidateur dans les 2 mois. C’est une étape clé pour percevoir vos droits. Le dépôt de bilan n’est pas une fatalité : vos revenus et protections restent garantis par des mécanismes solides.
Vous êtes en arrêt maladie et votre entreprise dépose le bilan ? 💔 Vos craintes sont légitimes : que deviennent vos indemnités journalières, votre poste, vos droits ? Sachez que le dépôt de bilan pendant un arrêt maladie ne rompt pas automatiquement votre contrat, et vos revenus restent protégés par la CPAM et l’AGS. Dans cet article, on décortique les étapes clés : comment sécuriser vos indemnités, quels recours en cas de licenciement, et surtout, comment agir concrètement pour ne rien perdre. Suivez le guide pour y voir clair sans paniquer.
Dépôt de bilan : qu’est-ce que ça change pour vous ? 🤔
C’est quoi un dépôt de bilan, en clair ?
Le dépôt de bilan marque l’instant où une entreprise ne peut plus honorer ses dettes exigibles. C’est comme un compte personnel en déficit, mais à l’échelle d’une société qui doit respecter une obligation légale : déclarer sa situation au tribunal dans les 45 jours suivant la cessation des paiements.
Deux scénarios possibles : le redressement judiciaire (restructuration pour sauver l’activité) ou la liquidation judiciaire (arrêt définitif). Cette démarche protège non seulement les créanciers, mais surtout les salariés, grâce à l’AGS qui garantit les créances salariales. Par exemple, une PME artisanale en difficulté financière peut éviter la faillite totale via un redressement.
Votre contrat de travail est-il en danger immédiat ?
Non, votre arrêt maladie suspend votre contrat, mais ne le rompt pas. Le lien juridique persiste même après un dépôt de bilan. Le redressement judiciaire prévoit souvent le maintien des emplois, tandis que la liquidation entraîne des licenciements économiques.
L’AGS intervient pour garantir vos droits : jusqu’à 6 fois le plafond mensuel chômage selon votre ancienneté. Ainsi, un salarié de 10 ans verra ses arriérés de salaire protégés à hauteur de 6×SMIC mensuel. En cas de liquidation, le mandataire judiciaire suit une procédure stricte pour rompre les contrats, sans discrimination liée à l’état de santé.
L’employeur peut-il vous contacter pendant votre arrêt ?
Oui, mais uniquement pour des raisons administratives : transmission de documents, demande de restitution d’équipement professionnel (ordinateur, badges), ou organisation du rendez-vous de liaison obligatoire après 30 jours d’absence (loi santé 2021).
Interdiction formelle de solliciter un retour prématuré ou d’imposer un entretien si votre certificat médical l’interdit. Exemple concret : un employeur ne peut exiger qu’un salarié en arrêt pour burn-out réponde à des mails professionnels, sous peine de sanctions pour harcèlement.
Retenez : le dépôt de bilan ne rompt pas votre contrat. Les IJ de la CPAM continuent à couler, et l’AGS protège vos créances. En liquidation, les licenciements suivent une procédure encadrée : le tribunal valide les motifs économiques réels et sérieux, jamais liés à votre arrêt.
En arrêt maladie, vos droits sont-ils gelés ? Pas du tout ! 🛡️
Vous êtes en arrêt maladie et votre employeur vient de déposer le bilan ? Vous avez peur de perdre vos droits ? Rassurez-vous : certaines protections s’activent automatiquement. Découvrez comment vos revenus et votre contrat de travail sont protégés, même en période de crise.
Le versement de vos indemnités journalières (IJ) : la CPAM prend le relais
Les indemnités journalières (IJ) versées par la Sécurité sociale remplacent votre salaire durant l’arrêt maladie. Elles ne dépendent pas de la santé financière de votre entreprise, mais de votre situation médicale. La CPAM, et non votre employeur, gère ces paiements. Ainsi, même en cas de dépôt de bilan, vos IJ continuent de tomber.
Le dépôt de bilan de votre employeur n’a aucun impact sur le versement de vos indemnités journalières. Votre revenu de remplacement est sécurisé par la Sécurité Sociale.
De plus, ces indemnités sont versées tant que votre arrêt est médicalement justifié. Même si votre contrat est rompu (par exemple, en cas de liquidation), la CPAM maintient les IJ. C’est une bouée de sauvetage financière.
Le licenciement pendant un arrêt maladie : est-ce possible ?
Vous vous demandez si votre employeur peut rompre votre contrat pendant votre arrêt ? La loi interdit de licencier pour cause de maladie : ce serait une discrimination. Pourtant, une faille existe dans un cas très spécifique. Si l’entreprise est en liquidation judiciaire après l’échec d’un plan de sauvegarde, bien que différent d’un licenciement pour inaptitude, le liquidateur peut résilier tous les contrats, y compris ceux des salariés en arrêt.
Ce licenciement économique doit respecter une procédure stricte : notification officielle, calcul légal des indemnités, délai de prévenance. L’AGS (Assurance Garantie des Salaires) intervient aussi pour garantir vos créances (salaires impayés, indemnités de licenciement) dans la limite d’un plafond légal. Cela sécurise vos arriérés, même si l’entreprise est en faillite.
En résumé : vous ne pouvez pas être viré à cause de votre maladie, mais la liquidation judiciaire de l’entreprise crée une exception. Restez vigilant et vérifiez toujours la nature du licenciement proposé. Vos droits sont encadrés par la loi, même dans les situations complexes.
L’AGS, votre bouclier financier en cas de coup dur 💰
Qu’est-ce que l’Assurance Garantie des Salaires (AGS) ?
Vous vous demandez ce qui arrive à vos revenus si votre entreprise dépose le bilan pendant votre arrêt maladie ? L’AGS est là pour vous protéger. Cet organisme, financé par une cotisation patronale obligatoire (0,25 % des salaires jusqu’à 15 700 € en 2025), agit comme filet de sécurité lorsque l’entreprise ne peut plus payer ses salariés.
Si votre employeur traverse une procédure collective (sauvegarde, redressement ou liquidation judiciaire), l’AGS prend le relais pour garantir vos droits. Même en arrêt maladie, vos créances restent protégées. Un point crucial : sans cette garantie, de nombreux salariés perdraient leurs droits en cas de crise.
Concrètement, que vous paie l’AGS ?
L’AGS intervient pour plusieurs créances, jusqu’à un plafond légal lié à votre ancienneté. Quel soulagement de savoir que vos droits sont protégés ! Voici ce qui est couvert :
- Les salaires impayés avant le jugement d’ouverture
- L’indemnité compensatrice de préavis (même non effectué à cause de l’arrêt)
- L’indemnité compensatrice de congés payés
- Les indemnités de rupture du contrat (licenciement économique)
Le calcul se base sur votre salaire avant l’arrêt maladie. Votre congé ne réduit pas vos droits. Les plafonds varient : 62 800 € pour un contrat de moins de 6 mois, 78 500 € entre 6 mois et 2 ans, 94 200 € au-delà. En liquidation, le plafond est limité à 11 775 € pour 1,5 mois de salaire. Déclarez vos créances au liquidateur sous 2 mois et conservez vos justificatifs (contrat, bulletins, arrêt maladie).
Votre plan d’action : les étapes pour faire valoir vos droits 📝
Qui contacter et quand ? Le rôle du liquidateur
Après un dépôt de bilan, votre interlocuteur n’est plus votre employeur, mais le mandataire judiciaire (en redressement) ou le liquidateur judiciaire (en liquidation). Ces professionnels, désignés par le tribunal, gèrent vos droits pendant votre arrêt maladie. Trop souvent, les salariés ignorent ce changement, ce qui retarde leurs démarches. Le risque s’estompe si vous agissez rapidement pour identifier votre contact via la publication au BODACC, le site officiel des annonces légales. Le liquidateur notifie votre licenciement par lettre recommandée, mais doit aussi vérifier la possibilité de reclassement avant de rompre votre contrat.
La déclaration de créances : une étape à ne pas manquer
Déclarez vos créances (salaire impayé, primes, indemnités) dans les 2 mois suivant la publication du jugement au BODACC. Sans cette déclaration, vos droits risquent d’être ignorés. Envoyez votre dossier par lettre recommandée avec accusé de réception, accompagné de contrats, fiches de paie et arrêts de travail. Besoin d’aide pour structurer vos justificatifs ? Apprenez à lire vos fiches de paie. En cas de dépassement du délai, un relevé de forclusion est possible si l’oubli n’est pas votre fait (ex : l’entreprise ne vous a pas mentionné dans sa liste de créanciers). La requête au tribunal doit être déposée dans les 6 mois suivant la publication du jugement.
Tableau récapitulatif des acteurs et de leurs rôles
| Acteur | Son rôle pour vous | Votre action |
|---|---|---|
| Liquidateur Judiciaire | Devient votre contact principal. Vous licencie et établit le relevé de vos créances. | Lui déclarer vos créances dans les 2 mois. |
| CPAM | Verse vos indemnités journalières. | Lui transmettre vos arrêts de travail sans interruption. |
| AGS | Paie les sommes dues par l’employeur (salaires, indemnités). | Aucune action directe, le liquidateur s’en charge. Patienter 2-4 semaines après validation. |
| France Travail | Verse l’allocation chômage après la fin du contrat. | S’inscrire dès la fin du préavis (même non effectué). |
Le liquidateur centralise vos droits et sollicite l’AGS pour les salaires impayés, tandis que la CPAM maintient vos indemnités journalières. Votre inscription à France Travail dès la notification de licenciement garantit un versement rapide des ARE (Aide au Retour à l’Emploi). En cas de non-paiement dû à un retard administratif, contactez le Conseil de prud’hommes pour obtenir des compensations. Cela explique pourquoi une action rapide est essentielle pour éviter les trous financiers.
Et après ? Transformer cette épreuve en opportunité 🚀
Penser à la reconversion : bilan de compétences et formation
En arrêt maladie et votre entreprise traverse une crise ? C’est l’occasion de reprendre les rênes de votre carrière. Un bilan de compétences, possible même pendant un arrêt, vous aide à identifier vos forces et à explorer un projet professionnel adapté à vos envies. 🔍
Mobilisez votre Compte Personnel de Formation (CPF) pour financer des formations certifiantes. L’employeur peut abonder votre CPF en cas de licenciement économique. Par exemple, un bilan de compétences coûte entre 1 500 et 3 000 euros, mais est éligible au CPF. N’oubliez pas l’accord médical préalable : envoyez-le à la CPAM et sélectionnez un organisme certifié. Cela peut mener à un métier mieux adapté à votre santé. 💼
Ne passez pas à côté de vos droits sociaux !
Un licenciement économique ouvre de nombreux droits. C’est le moment d’être proactif pour sécuriser votre transition professionnelle et financière en douceur.
- Allocation chômage : Inscrivez-vous à France Travail dès la fin du préavis pour activer vos droits. Le montant dépend de vos derniers salaires. Par exemple, si votre salaire moyen était de 2 000€, l’ARE pourrait couvrir 57 % de ce montant, soit 1 140€ mensuels.
- Mutuelle conservée : Votre couverture santé reste active gratuitement jusqu’à 12 mois après le licenciement, utile en cas de suivi médical. Le maintien s’active automatiquement si vous avez souscrit à l’offre entreprise et justifiez de vos allocations chômage.
- Trimestres retraite : Les mois d’arrêt maladie indemnisés comptent pour votre retraite (1 trimestre par 50 jours d’indemnisation). Même en cas de licenciement, ces périodes sont validées sans coût supplémentaire.
Agir vite, c’est sécuriser votre avenir. Un licenciement après un dépôt de bilan n’est pas une impasse. En cas de doute, contactez la CPAM pour vos indemnisations, France Travail pour vos droits au chômage, ou un conseiller en évolution pro. Parfois, ce changement de cap mène à un métier plus épanouissant, et même plus compatible avec votre santé. 🌱
Un dépôt de bilan, même en arrêt maladie, ne signifie pas la fin de vos droits. 💪 Indemnités CPAM, AGS et protections légales restent actives. Transformez cette épreuve en tremplin : activez vos droits au chômage, à la formation, préparez votre reconversion. Vous n’êtes pas seul ! 🚀


